On a dansé la brioche.....(35 brioches)
Vous le savez tous que la brioche est une gloire de la gastronomie vendéenne.
C'est aussi une danse traditionnelle du bocage vendéen.
Mais, connaissez-vous son origine ?
La brioche appelée autrefois "gâteau" était le cadeau de noces d'un parrain ou d'une marraine.
Les cadeaux étaient plus rares qu'aujourd'hui.
Seuls les proches parents et les parrains et marraines en faisaient un.
Les amis, tous les gens du village, étaient de la noce, à titre de revanche à une prochaine occasion.
De la sorte on se trouvait très nombreux, 200 à 300 pour des noces de plusieurs jours parfois.
Ce qui impliquait un "gâteau" à la mesure du nombre d'invités.
On arrivait ainsi à des brioches de 25 à 30 kilos.
A part les mariages, la brioche se consommait en grande quantité à Pâques.
Elle était alors appelée "la galette pacaude".
La "galette pacaude" était confectionnée dans chaque famille ou dans les villages en grande quantité.
On
faisait
lever
la
pâte
durant
1
jour
ou
2
entre
deux
couettes
de
lit
où
elle
se
trouvait
bien
au
chaud
et on la mettait cuire au four où l'on cuisait le pain.
Le
gâteau
de
noces
était
fabriqué
chez
le
boulanger
qui
avait
un
four
dont
la
gueule
s'ouvrait
aux
dimensions de la brioche.
Chaque
boulanger
avait
sa
recette
qui
comprenait
toujours
:
beurre,
œufs,
farine,
sucre,
mais
la
différence
de
goût
résidait
dans
tes
proportions
de
chaque
ingrédient,
dans
le
surplus
d'eau-de-vie
ou fleur d'oranger, ce qui faisait qu'aucune brioche ne ressemblait à une autre.
Elle restait sur 'la tôle où elle avait cuit et on l'installait sur une civière spéciale pour être dansée.
On l'attachait avec des tulles et des rubans.
Pour la danse, un air spécial, lui était accordé, joué au violon ou à la clarinette.
Il se compose de 2 rythmes.
Une marche durant laquelle on porte la brioche à bout de bras tendus en exécutant un pas de polka.
Un mouvement accéléré où l'on TOURNE la brioche avec un pas de "balancé".
La difficulté résidant alors plus dans l'équilibre de l'édifice que dans son poids.
On promenait la brioche parmi les invités et on venait la "tourner" devant les mariés.
Tous les hommes étaient invités à danser : les pères, parrains, oncles, etc ...
C'était un jeu où chacun devait prouver sa force.
Il y avait des "habitués" et des virtuoses qui dansaient plus longtemps que d'autres.
Au dessert, on partageait la brioche entre tous les convives.
On
la
servait
avec
une
crème
anglaise
surmontée
des
blancs
d'œufs
battus
en
neige,
appelés
:
Îles
flottantes.
On
gardait
la
part
du
pauvre,
que
l'on
distribuait
à
quelques
déshérités
du
voisinage.
Jusqu'à
des
temps
encore
proches,
les
fiancés
emportaient
une
brioche
quand
ils
allaient
inviter
leurs
parrains
et
marraines.
Tous les dimanches à la Grand'messe, il y avait du pain bénit offert à tour de rôle par des familles.
Les
jours
de
"grande
fête",
le
pain
était
remplacé
par
des
petits
morceaux
de
brioche,
notamment
à
Pâques, au 15 Août, etc ...