Théâtre
de
l'héroïsme
et
du
sacrifice
de
milliers
de
soldats,
Verdun,
devenu
également
un
lieu
de
paix
et
de
réconciliation
franco-allemande,
fait
partie
de
ces
lieux
qui
cimentent
la
mémoire nationale française.
C'est
la
raison
pour
laquelle
l'évocation
de
la
bataille
tient
une
place
si
importante
dans
notre
Cinéscénie:
"On les appellera ... Verdun !".
Marqués
par
une
autre
"Grande
Guerre"
(c'est
ainsi
qu'on
l'a
nommée),
celle
de
1793,
les
fils
de Maupillier donnent à leurs bœufs "les noms de leurs blessures : Mortagne, Cholet".
Au
XIXe
siècle,
la
Vendée
reste
largement
en
opposition
avec
les
choix
politiques
du
reste
de
la nation.
Elle reste fidèle au drapeau blanc contre le drapeau tricolore.
Mais
la
guerre
de
1914,
à
travers
leur
sacrifice
commun,
permet
aux
Français
de
toutes
opinions de sceller, dans le sang et la boue des tranchées, comme un nouveau pacte.
Les
blessures
de
la
Grande
Guerre
de
1914,
à
laquelle
participent
des
milliers
de
Vendéens,
prennent le relais de celles de 1793.
Désormais,
le
drapeau
tricolore
sous
lequel
ils
ont
servi
n'est
plus
celui
de
la
révolution,
mais
bien celui de la France, accepté par les Vendéens.
C'est
pourquoi
celui
des
"p'tits
conscrits"
de
Chambretaud
est
tant
mis
en
valeur
dans
le
spectacle.
Entre
le
récit
des
combats
de
1793
et
la
fête
1930,
c'est
en
filigrane
l'histoire
de
la
rupture,
puis
de
la
réconciliation
de
la
Vendée
avec
le
reste
de
la
nation
(cette
terre
de
Vendée
et
de
France)
qui
est
racontée
:
d'où
l'évocation
de
Clemenceau,
Vendéen
qui
mène
la
France
à
la
victoire
en
1918
(et
quoi
qu'on
puisse
penser
de
la
politique
du
personnage
au
moment
des
traités de paix), et plus tard du maréchal de Lattre en 1945.
De
ce
point
de
vue,
Verdun
s'imposait
comme
la
référence
naturelle
pour
évoquer
Jacques
Maupillier
en
"poilu"
marqué
par
la
guerre
comme
tous
les
Français
et
comme
tous
les
Vendéens :
"On les appellera : Verdun !".