GUERIN (Pierre - Narcisse; baron)
Né à Paris en 1774, mort à Rome en 1833.
Elève de Brenet, puis de Régnault. 1797.
Obtient le Prix de Rome, mais reste à Paris.
1801 : début d'un séjour en Italie (Rome, Naples).
1815 : élu à l'Académie des Beaux-arts.
Directeur de la Villa Médicis en 1822.
Huile sur toile de 1817 est d'une hauteur de 2,16m et une largeur 1,40m.
Henri
de
Vergier,
Comte
de
La
Rochejaquelein
est
né
en
1772
près
de
Châtillon-sur-Sèvre,
au
château
de
La
Durbelière,
dans
une
famille
appartenant à la noblesse poitevine.
Après
avoir
été
officier
de
cavalerie,
il
entre
en
1791
dans
la
Garde
Constitutionnelle de Louis XVI.
En
août,
il
rejoint
son
cousin
Louis
de
Lescure
près
de
Bressuire,
au
château de Clisson.
Il
cède
aux
sollicitations
pressantes
de
paysans
vendéens
venus
lui
demander
de
prendre
la
tête
de
leur
groupe,
et
prononce
alors
les
paroles
restées célèbres :
"Si j'avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi".
Après
avoir
remporté
plusieurs
victoires
(Aubiers,
Beaupréau,
Argenton-
le-Château,
Thouars,
Fontenay,
Chantonnay),
il
est
nommé
généralissime de l'Armée catholique et royale en octobre 1793.
Il
participe
à
la
marche
vers
Granville,
puis
est
battu
à
Ancenis
et
Savenay.
De retour dans les Mauges, il est tué le 28 janvier 1794.
Au
centre
et
au
premier
plan,
le
peintre
a
placé
un
portrait
en
pied
d'Henri de La Rochejaquelein.
Il est vêtu d'un pantalon jaune, d'une veste et d'un chapeau noirs.
La
position,
jambe
gauche
fléchie
et
bras
gauche
tendu,
prêt
à
tirer,
suggère le dynamisme du personnage.
Le
héros,
bien
que
blessé
puisqu'il
porte
le
bras
droit
en
écharpe,
fait
face
aux
soldats
républicains
dont
on
n'aperçoit
que
l'extrémité
des
armes
à
droite.
Le buste et le visage sont mis en valeur par le drapeau blanc portant l'inscription :
"Vive le Roi".
Au second plan, trois Vendéens sont revêtus d'un costume typique et modeste, et coiffés du chapeau à bords larges, surmonté d'une plume.
On
imagine
aisément
la
violence
du
combat
qui
doit
se
dérouler
à
droite
de
la
scène,
puisque
des
colonnes
de
fumée
envahissent
tout
l'arrière-
plan, au point de dissimuler presqu'entièrement le paysage de campagne que l'on distingue au fond.
Cette
œuvre,
qui
ne
fait
référence
à
aucun
événement
historique
précis,
a
été
exposée
au
Salon
de
1817
où
elle
a
reçu
un
accueil
favorable
de
la
critique.