Lors
d'un
article
précédent,
je
vous
relate
les
quelques
grandes
dates
du
Puy
du
Fou.
Dans
cet
article,
j'évoque
la
première
conférence
de
presse
suivie
du
premier
essai de la représentation du 03 décembre 1977.
Dans mes archives, je viens de retrouver le courrier d'un visiteur…..
On
remarquera
le
scepticisme
des
visiteurs
sur
le
spectacle
présenté
et
l'enthousiasme des futurs "Puyfolais".
Le voici.
…//…
3 décembre 1977.
C’est un samedi.
Il fait un froid sec.
Beaucoup
de
monde
pour
cette
présentation
à
la
Presse
de
ce
qui
va
devenir le spectacle.
ART ET HISTOIRE DU PUY DU FOU.
J’y suis venu par curiosité.
Le journal annonçait des nouveautés.
Je n’y croyais guère.
D’autres n’y croyaient pas non plus d’ailleurs.
Pensez
donc,
vouloir
faire
un
spectacle
de
dimension
européenne
dans
notre coin.
Dans ce trou perdu ?
C’était à rire, mais oui, à rire, parce que vraiment… Parce que vraiment ?
J’en ai parlé à quelqu’un.
Et ce quelqu’un m’a assené quelques vérités.
En quelques mots, il m’a dit ce que je représentais.
Sur le coup, je l’ai mal pris, c’est sûr…
Mais,
à
la
réflexion,
je
dis
à
présent
qu’il
avait
raison,
cet
homme
de
chez
nous,
quand
il
m’a
dit
que
nous
devrions
regarder
mieux
notre
Vendée…
Que nous devrions nous souvenir que nous avons été des géants…
Et qu’aujourd’hui nous ne sommes plus rien, parce que nous ne voulons plus être quelque chose.
Nous sommes des " ventres à choux".
C’est ce qu’on dit.
Mais il y a du talent chez nous, et de l’ambition…
Pour tous ceux qui se contentent de prendre le train en marche…
Ah oui, il m’a remis à ma place, le bougre…
J’ai donc assisté à cette conférence de presse.
D’abord, ça m’a surpris.
Les
mots
m’ont
apportés
des
explications
et
des
preuves
de
ce
que
peuvent
des
gens "qui y croient".
Des Vendéens, pourtant…
Et surtout, un.
Un tout jeune homme…
Mais quelle classe !
Et puis j’ai vu.
Par
un
chemin
ouvert
dans
la
nuit,
par
des
gestes
de
lucioles,
j’ai
suivi
la
foule
de l’autre côté de l’étang.
J’ai vu, et cela m’est difficile à dire.
Cela m’a pénétré.
Cela m’a ébloui.
Cela m’a convaincu.
C’était
comme
une
apparition,
un
château
embrasé,
une
montée
de
flammes rouges, des soldats de l’An II…
Hier bondissait dans aujourd’hui et c’était évident, indéniable.
C’était vrai.
C’est
donc
vrai,
nous
avons
eu
et
nous
avons
de
grands
hommes
chez
nous, des paysages d’explorations et d’aventures.
C’est vrai que nous habitons un merveilleux pays.
Le
mien,
et
je
ne
m’en
souvenais
plus.
Rien
que
pour
ça,
il
faut
participer
à l’aventure du Puy du Fou…
Parce
qu’au-delà
du
spectacle,
au-delà
de
la
magie
du
son
et
lumière,
il
y
a au fond de moi, au fond de nous, le miracle vendéen que je suis devenu…
Jean Le BOCAIN