Aux
confins
de
la
Lorraine
et
de
la
Champagne,
le
petit
village
de
Domremy
a
vu
naître,
au
début
du
XVème siècle, une des héroïnes les plus populaires de l'histoire de France.
Jeanne y est née et a grandi, parmi ses frères et sœurs ; Jacquemin, Jean, Pierre et Catherine.
Elle
oscille
entre
des
épisodes
de
paix
relative
et
de
conflits
ouverts,
impactant
directement
la
vie
des
habitants frontaliers.
C'est
dans
ce
contexte
bien
particulier
que
Jeanne
a
grandi,
avec
en
toile
de
fonds,
des
croyances
populaires (l'arbre aux fées) mêlées à une piété exemplaire.
Au
cœur
de
ce
village
vosgien,
et
à
seulement
13
ans,
la
destinée
de
cette
simple
fille
de
laboureur,
a
pris
un tour inattendu, exceptionnel et légendaire.
C'est
la
conjonction
de
ces
divers
éléments
qui
conduira
la
jeune
Lorraine
à
dépasser
toutes
les
frontières,
tant physiques que symboliques, au départ de Domremy, "là où tout a commencé".
Des
voix
qu'elle
dit
avoir
entendu
"dans
le
jardin
de
son
père",
Jacques
d'Arc,
à
sa
détermination
à
prendre les armes pour son futur roi Charles VII (1403-1461).
Les grandes dates sont :
1412 : Naissance de Jeanne à Domremy
A cette époque, il n'y avait pas d'enregistrement des naissances.
Les
registres
paroissiaux
reprenant
les
naissances,
les
baptêmes,
mariages
et
décès
n'apparaîtront
que
plus tard (environ 1450).
Cependant,
il
est
possible
de
situer
sa
naissance
à
partie
de
son
témoignage
lors
du
procès
de
Rouen
quand elle déclare le 21 février 1421 être âgée de 19 ans.
Pour ses contemporains, elle serait née le jour de l'Epiphanie le 6 janvier 1412.
1425 : Premier appel des "voix" de Saint Michel, Sainte Catherine et Sainte Marguerite.
1428 : En mai, Jeanne se rend à Vaucouleurs pour rencontrer Robert de Baudricourt (1400 – 1454).
Elle
demande
à
être
envoyée
en
France
auprès
du
Dauphin
Charles
pour
lui
transmettre
un
message
divin
et l'aider à sauver la ville d'Orléans, assiégée par les Anglais.
1429 : Le 13 février, départ de Vaucouleurs.
Après plusieurs entrevues, le capitaine Baudricourt autorise Jeanne à rejoindre le Dauphin à Chinon.
Elle parcourra les 600 km en 11 jours selon le témoignage de Jean de Metz (1398 – xxxx).
Le 23 février, elle reçue par le Dauphin (Charles).
Le
8
mai,
libération
et
levée
du
siège
d'Orléans
:
Baudricourt
lui
confie
une
armée
qui
lève
le
siège
d'Orléans le 8 mai.
Le 18 juin, les troupes françaises écrasent les Anglais à Patay.
Jeanne libère ensuite les villes de la vallée de la Loire et de Champagne pour ouvrir la route vers Reims.
Après la victoire à Orléans, Jeanne convainc Charles de se rendre à Reins pour son sacre.
Importante
décision
car
pour
Jeanne
et
le
peuple,
c'est
par
ce
sacre
que
le
souverain
deviendra
pleinement le "Roi".
Mais
pour
se
rendre
à
Reims,
il
faut
traverser
des
territoires
tenus
par
les
Bourguignons
et
des
villes
telles
que Troyes se rendent permettant ainsi la cérémonie du sacre possible.
Le 17 juillet, Charles VII devient "Roi de France" à Reims.
1429
:
Jeanne
commande
le
8
septembre
les
assauts
sur
Paris,
mais
ce
sera
un
échec
et
elle
sera
blessée
à
la jambe.
Cet
assaut
sera
utilisé
contre
Jeanne
car
le
8
septembre
était
une
fête
religieuse
importante
en
tant
que
la
"Nativité de la Vierge".
1430 : Le 23 mai, les troupes bourguignonnes capturent Jeanne à Compiègne.
La ville de Compiègne est assiégée par les Bourguignons, alliés des Anglais.
Charles
VII
choisit
de
négocier
avec
le
duc
de
Bourgogne,
mais
Jeanne
souhaite
continuer
le
combat
et
de
chasser les Anglais.
Elle décide de porter secours à Compiègne et part avec une petite troupe et ce sans l'accord du roi.
Isolée du reste de ses compagnons, elle est capturée.
Après
un
an
de
vie
publique
et
de
combat,
Jeanne
connait
la
prison
et
les
tourments
d'une
vie
d'enfermement.
Au départ, elle est détenue au château de Beaurevoir, dont elle essaye de s'échapper.
En
décembre,
elle
est
remise
aux
mains
des
Anglais
contre
rançon
de
10.000
livres
et
conduite
dans
une
cellule
du
donjon
de
Rouen
(Aujourd'hui
tour
Jeanne
d'Arc)
et
enchaînée
par
les
pieds
pour
éviter
une
nouvelle tentative d'évasion.
Elle ne sort que pour ses interrogatoires.
Elle tomba gravement malade
1431
:
entre
le
9
janvier
et
le
25
mars,
Jeanne
sera
jugée
pour
sorcellerie
dans
un
procès
d'inquisition,
instruit et conduit par l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon (1371 – 1442).
Les
conditions
de
détention
sont
très
dures
et
après
un
procès
de
6
mois
et
tourmentée
par
ses
juges
et
ses
geôliers, Jeanne cède et abjure ses voix et ses convictions.
En
échange,
les
juges
lui
ont
promis
la
vie
sauve
et
un
emprisonnement
dans
une
église
gardée
par
des
femmes.
Mais, jeanne est remise dans sa prison d'origine et sera harcelée par les soldats anglais.
Se sentie trompée, elle se rétracte.
Le 30 mai, Jeanne sera condamnée comme hérétique et relapse.
Elle sera excommuniée et brulée vive sur la place du Vieux-Marché à Rouen.
Ses
cendres
furent
jetées
dans
la
Seine,
pour
éviter
qu'elles
puissent
être
récupérées
et
vénérées
comme
des reliques par d'éventuels partisans.
Dans
les
semaines
qui
suivirent,
le
"roi
de
France
et
d'Angleterre"
Henri
VI
(1421
-
1471)
écrivit
de
longues
lettres
à
tous
les
souverains
d'Europe
ainsi
qu'aux
prélats,
aux
nobles
et
aux
villes
de
"son
royaume
de
France" pour annoncer que "la trompeuse divinatrice" avait été justement châtiée.
Elle avait même avoué ses mensonges avant de mourir – prétendait-il.
1450
-
1456
:
Charles
VII
ordonne
via
Isabelle
Rommée
(1377
–
1458)
mère
de
Jeanne
d'Arc,
l'ouverture
d'un
procès
de
réhabilitation,
destiné
à
laver
la
mémoire
de
Jeanne
et
à
effacer
les
soupçons
de
sorcellerie
pesant sur l'origine de son pouvoir.
7
novembre
1455,
après
le
début
du
règne
du
pape
Calixte
III
(1378
–
1458),
Isabelle
se
rend
à
Paris
dans
la
grande
salle
de
l'évêché,
pour
se
présenter
devant
la
délégation
du
Saint-Siège,
à
laquelle
elle
s'adresse
de manière émouvante, à plus de soixante-dix ans.
Le 7 juillet 1456, la sentence de réhabilitation est prononcée par la cour d'appel de Paris.
1920 : Le 16 mai, Jeanne d'Arc est canonisée par le Pape Benoît XV (1854-1922).