Bavon
(nom
de
naissance
Allowyn,
en
latin
:
Allowinus)
est
né
au
début
du
VIIème
siècle
(622 près de Liège - 1 octobre 659 à Gand).
Il est d’une famille noble et très riche.
Selon
la
légende,
il
était
le
fils
de
Pépin
de
Landen
(585-640)
et
d'Itte
Idoberge
de
Metz
(592-652).
C'était un soldat qui menait une vie indisciplinée et désordonnée.
A
la
mort
de
sa
femme,
également
de
très
haute
noblesse,
il
est
résolu
à
se
convertir
au
christianisme
après
avoir
écouté
une
prédication
éloquente
de
Saint
Amand
de
Maastricht
(584-679).
Allant
plus
loin
et
dès
retour
dans
sa
maison,
il
distribua
ses
biens
aux
pauvres
et
il
devient
moine où il reçoit la tonsure des mains de Saint-Amand.
Pendant
quelque
temps,
Bavon
a
rejoint
Amand
dans
les
voyages
missionnaires
de
ce
dernier à travers la France et les Flandres.
À
une
occasion,
Bavon
a
rencontré
un
homme
qu'il
avait
vendu
en
esclavage
des
années
auparavant.
Souhaitant
expier
son
acte
antérieur,
Bavon
a
demandé
à
l'homme
de
le
conduire
par
une
chaîne à la prison de la ville.
Par
la
suite,
il
se
retira
dans
un
monastère
bénédictin
de
Gand
fondé
par
saint
Amand
à
Ganda
(future
ville
de
Gand)
au
confluent
de
la
Lys
et
de
l’Escaut
où
il
mena
une
vie
d’ermite
dans
une
cellule
minuscule
et
y
mourut
en
659
(d'après une tradition incertaine).
Il accomplit des miracles dont la résurrection d’un mort.
Tout cela lui valut d’être élevé au rang de la sainteté : Saint Bavon !
La
légende
de
saint
Bavon
apparaît
que
tardivement
dans
la
vie
des
saints
qu’au XVème siècle.
Bavon
est
devenu
le
protecteur
et
le
saint
patron
des
fauconniers,
qui
célèbrent le 1er octobre une messe de la Saint-Bavon.
La
fête
de
Bavon
était
d’ailleurs
une
date
clé
dans
le
calendrier
rural
en
Flandre
et
en
Brabant,
et
l’on
nommait
cette
date
la
"Bamis"
(pour
Bavo-
mis, messe de Saint Bavon).
Dans
la
Gand
médiévale,
les
impôts
étaient
payés
le
jour
de
la
fête
de
Bavon,
et
c'est
pour
cette
raison
qu'il
est
souvent
représenté
tenant
un
sac
à
main
ou
un sac d'argent.
Saint Bavon fait l’objet d’une abondante iconographie où il est représenté avec un faucon au poing.
Notamment
dans
le
portique
de
la
Cathédrale
de
Gand
ainsi
que
sur
les
armoiries
de
Wilrijk
(près
d’Anvers)
et
sur
celles
de
Haarlem
en
Hollande et dans l’église de Chaumont (Brabant Wallon).
Quel est le lien entre l’ermite du monastère de Saint Amand à Gand et la fauconnerie ?
Bavon avait été accusé d’avoir dérobé un faucon au seigneur de l’endroit et avait été condamné à mort par pendaison.
Le
jour
de
l’exécution,
l’infortuné
Bavon
avait
déjà
la
corde
au
cou
lorsque
le
faucon,
soi-disant
volé
au
seigneur
du
lieu,
vint
se
poser
sur
la
potence.
On défit la corde et Bavon fut acquitté.
Il n’en fallait pas plus pour que Bavon soit désigné à la ferveur publique comme le saint patron des fauconniers.
En
1559,
Bavon
devient
le
saint
patron
de
la
ville
de
Gand,
dont
la
cathédrale
porte son nom.
Mais,
depuis
2016,
Saint
Baldéric
est
le
nouveau
patron
des
chasseurs
au
vol
français, faisant suite à saint Bavon.
Fils
de
Sigebert,
roi
d'Austrasie,
Baldéric,
né
en
568,
était
le
petit-fils
de
Clovis,
roi des Francs.
Abbé
franc
qui
vécut
dans
l'Est
de
la
France,
il
mourut
à
Reims
en
allant
voir
sa
sœur
(la
future
sainte
Beuve),
le
12
octobre
633
à
l'abbaye
Saint-Pierre-le-
Haut.
À
la
suite
de
déboires
conjugaux,
Baldéric
adopte
une
vie
d'ermite
et
évangélise
les campagnes.
La
barbarie
de
la
cour
mérovingienne
devenant
insupportable,
il
décida,
vers
l'âge
de
18
ans,
de
fuir
Metz
et
de
s'installer
à
Reims
avec
Bova,
sa
sœur
jumelle.
Il
fonda
et
protégea
dans
cette
ville
le
premier
monastère
féminin,
Saint-Pierre-le-Haut,
dont
Bova,
connue
aujourd'hui
sous
le
nom
de
Sainte-
Beuve, fut la première abbesse.
Baldéric, très religieux, aspirant à plus de solitude, quitta Reims pour mener une vie d'ermite en Argonne, près de Verdun.
Le
lieu
de
sa
retraite
lui
fut
montré
par
un
faucon
qui,
tenant
amont
au-dessus
de
lui,
se
posa
trois
jours
consécutifs
en
haut
d'une
colline
dominant le plateau entre Aire et Meuse.
Interprétant
le
comportement
de
l'oiseau
comme
un
message
divin,
il
défricha
un
flanc
de
la
colline,
à
proximité
d'une
fontaine,
afin
de
construire un abri en bois et un oratoire dédié à Saint-Pierre.
Le faucon serait revenu après trois jours pour marquer le lieu où bâtir l'autel.
Baldéric poursuivit ses travaux de défrichage pour agrandir son domaine d'un jardin clos afin de vivre en autarcie.
Selon la légende, le faucon pourvoyait à sa nourriture et le protégeait en alarmant à l'approche de visiteurs indésirables.
Sa
renommée
dépassant
rapidement
les
limites
de
son
ermitage,
il
eut
bientôt
des
disciples
qu'il
rassembla
dans
une
communauté
monastique
sous la règle de Saint-Benoît, à l'origine du premier monastère d'Argonne en 620.
La légende dit qu'il accomplissait des miracles.
Il est considéré comme saint par l'Église catholique, sous les noms de saint Baudry, Walfroy, Beaufroi, Baldric, Baldéric ou Baltfrid.
Baudry est la version francophone du vieux prénom germanique Balderic, signifiant " le chef audacieux ".
La représentation, de Saint-Baldéric au Puy du Fou, en granit de Mortagne, est une sculpture de Mathieu Vivien, artisan à la Cité Médiévale.