En
1892,
l'abbé
Pondevie,
auteur
des
Chroniques
Paroissiales
du
Diocèse
de
Luçon,
écrivait
sur
le
vieux
château
:
"C'est
une
enceinte
en
forme
de
carré
long
irrégulier,
avec
tours aux angles.
Elle semble être du XIIIème ou du XIVème siècle.
Un
premier
fossé
l'entourait,
plus
bas
un
système
défensif
était
complété
par
un
second
fossé, plus large, rempli d'eau à volonté au moyen d'une chaussée ".
En
1881,
Octave
de
Rochebrune
(1824-1900)
voyait
lui
aussi
une
forme
carrée
avec
tours
aux
angles,
et
les
traces
de
deux
fossés
concentriques,
dont
le
second
pouvait
se
remplir
d'eau à volonté au moyen d'une chaussée.
En
1980,
après
un
déboisement,
apparaît
deux
tours
d'inégale
importance
qui
surveillaient
l'accès
au
nord.
L'une
d'elles
aux
murs
énormes,
trois
mètres
d'épaisseur,
pourrait bien être le donjon.
L'enceinte, présente la forme d'un hexagone avec de petites tours à chaque angle.
Ce
mode
de
construction
du
Vieux
Puy
du
Fou
date
probablement
du
XIIème
(1101-1200)
ou XIIIème (1201-1300).
Et
ce
serait
un
troisième
château
du
Puy
du
Fou
car
entre
la
tour
de
bois,
et
le
château
en
ruines, il dut y avoir un donjon roman.
Les
ruines
actuelles
auraient
alors
quelques
analogies
avec
celles
du
château
des
Tours
en
Commequiers,
lequel
présentait,
en
plus
petit,
un
plan
hexagonal
comme
celui
de
la
Bastille.
Mais cette enceinte du Puy du Fou serait plus ancienne d'environ un siècle et demi.
Ce
type
d'édifice
étant
l'ultime
étape
des
châteaux
moyenâgeux,
avant
l'utilisation
des
châteaux avec bastions.
La
Guerre
de
Cent
Ans
(1337
à
1453),
qui
provoqua
la
ruine
du
"Vieux
Puy
du
Fou",
a
suscité,
à
partir
de
la
seconde
moitié
du
XIVème
siècle
(1301-1400)
un
renouveau
de
la
fortification.
Et
comme
à
Commequiers,
où
l'on
voyait
adossée
au
rempart
la
vieille
église
Saint-
Nicolas,
au
Puy
du
Fou,
adossée
au
rempart,
se
dressait
la
chapelle
du
château,
dédiée
à
Sainte Marie-Madeleine.
Le
27
octobre
1643,
dans
l'aveu
rendu
à
la
Baronnie
de
Mortagne,
Gabriel
du
Puy
du
Fou,
déclare :
"Proche
les
dits
vestiges
et
fortifications
du
premier
château,
est
encore
l'ancienne
chapelle
de
la
Madeleine
dudit
lieu,
couverte
en
tuiles,
le
tout
se
joignant,
contigu
l'un
à
l'autre".
Il semblerait donc qu'à cette époque, cette chapelle existait encore.
Mais
elle
dut
tomber
de
vétusté
et
fut
abandonnée
peu
à
peu
au
bénéfice
de
la
chapelle
du
château Renaissance.
Plusieurs
auteurs
parlent
aussi
de
"vastes
et
profonds
souterrains
partant
des
caves
du
premier
château,
pour
aller
au
château
voisin
de
Mallièvre
où
vers
celui
de
I'Epaud,
en
Saint-Michel-Mont-Mercure".
Dans
un
autre
écrit
:
"plusieurs
souterrains
découverts
fortuitement
à
diverses
époques,
ayant de nombreuses directions, attestent l'importance de ce vieux manoir ".
L'existence
de
ces
souterrains,
qui
suivant
la
tradition
populaire
reliant
les
châteaux
les
uns aux autres est peut-être incertain.
Tout
au
plus
pourrait-on
trouver
au
Vieux
Puy
du
Fou,
une
souterrain-refuge
ou
des
souterrains
d'évacuation
en
cas
de
siège,
débouchant
peu
loin,
à
flanc
de
coteau,
en
pleine
campagne.
Ils
servaient
à
évacuer,
en
cas
de
siège
prolongé,
les
femmes
et
les
enfants,
et
permettaient
aux
défenseurs,
lorsque
le
château
menaçait
de
tomber
entre
les
mains
de
l'ennemi,
de
s'échapper.
Ce
château
était
peu
important,
puisqu'à
cette
époque
le
Puy
du
Fou
était
une
simple
seigneurie dépendant de la Baronnie de Mortagne.
Il
subit,
comme
tous
les
châteaux
de
la
province,
de
nombreux
assauts,
venant
soit
des
Anglais, soit des seigneurs du voisinage.
Le
Comté
de
Poitou
qui
avait
été
apporté
en
dot
à
la
couronne
de
France
par
Aliénor
d'Aquitaine
(1122-1204),
lors
de
son
mariage
avec
Louis
VII
(1120-1180),
échappa
au
royaume de France.
Répudiée,
Aliénor
se
remaria
avec
Henri
Plantagenet
(1133-1189),
qui
devint
plus
tard
Henri II, roi d'Angleterre, en 1153.
Puis
à
la
mort
des
derniers
Capétiens,
sans
héritiers
directs,
le
roi
d'Angleterre,
malgré
la
Loi Salique qui l'éloignait du Trône de France voulut s'emparer du royaume.
Ce sera la Guerre de Cent Ans, de 1337 à 1453. Le Puy du Fou en fut le théâtre.
Ses
seigneurs
rompant
avec
ses
suzerains
les
vicomtes
de
Thouars
"qui
étaient
du
parti
de
l'Anglais", prirent parti pour le Roi de France.
En 1421, Guy II du Puy du Fou (1375-1453) guerroyait donc pour le Roi de France.
Son château fut assiégé par les Anglais, et comme l'attestent les aveux :
"desmoli par eux".
Ce fut la fin du "Vieux Puy du Fou".