De
vieilles
rumeurs
disent
que
le
conquérant
romain
ne
s'installa
pas
en
"Vendée",
car
trop
près
des
côtes de l'océan, par où venaient les pillards normands ?
Mais, quand on se penche sur notre lointaine histoire, on rencontre leurs traces à chaque pas.
En
l'an
50
avant
notre
ère,
Jules
César,
le
conquérant
romain
se
lança
à
l'assaut
de
la
Gaule,
on
trouve ses traces à chaque pas le long de nos vieilles pistes néolithiques.
Mais
la
proximité
du
rivage
océan,
par
où
venaient
les
pirates
se
lançant
eux
aussi
à
la
conquête
de
nouvelles
terres
à
piller,
empêcha
les
Romains
de
se
lancer
dans
de
grandioses
réalisations
architecturales, comme dans le Midi.
Il
faudra
attendre
le
2ème
siècle
pour
voir
s'élever
des
stades
"stadium"
tel
que
celui
en
construction
actuellement au Grand Parc du Puy du Fou.
Mais
ils
construisirent
des
Plessis,
des
Châtelets,
le
long
de
ces
vieilles
pistes,
nombreuses
à
traverser
le Haut Bocage.
La
vieille
route
de
l'Étain
passait
déjà
au
Puy
du
Fou,
venant
de
la
côte
atlantique
pour
aller
vers
Lyon, la capitale de la nouvelle conquête.
Cet
étain,
qui
sous
forme
d'énormes
lingots
était
transporté
à
dos
de
mulets,
et
qui
passait
près
du
Puy du Fou.
Deux pistes de l'Étain traversaient le Poitou.
Celle
qui
nous
intéresse,
passait,
venant
du
grand
centre
Bourg-Bérart,
près
du
Grand
Parc,
venant
de la côte océane.
Elle allait de Rezé, Clisson, vers le Landreau des Herbiers.
Elle croisait en haut de la côte du Fossé la route venant de vers Saint-Mars et allant vers la Loire.
Le
Puy
du
Fou
qui
n'existait
pas
en
tant
que
tel,
était
déjà
le
carrefour,
qu'il
a
toujours
été
depuis
des
siècles, un important centre commercial.
D'après la tradition, il s'y tenait des foires importantes.
On ne connaît pas le nom primitif de ce lieu de rassemblement devenu le Bourg-Bérart.
Mortagne
était
aussi
un
lieu
de
rassemblement
fortifié
par
où
passait
une
grande
voie,
connue
sous
le
nom de Chemin de Nantes vers Poitiers.
Un autre chemin de Nantes passait à Beaurepaire, et en un lieu appelé Salle ou Celle.
Là,
s'élevait
une
villa
gallo-romaine
(découverte
fortuitement
en
1938,
et
très
sommairement
fouillée
en 1983 par Madame HAUTEBOURG, de la circonscription historique des Pays de la Loire).
Une
autre
voie
romaine
partait
de
la
côte
océane,
passait
à
la
grande
cité
romaine
de
Durinum
(Saint-Georges-de-Montaigu)
à
Bazoges-en-Paillers
où
traverse,
depuis
le
pont,
l'entier
territoire
de
Beaurepaire, semé de Châtelets ou Châtelliers.
Puis les Herbiers, pour aller vers Rom dans les Deux-Sèvres, et Lyon la capitale des Gaules.
Aux
Herbiers
furent
faites
au
siècle
dernier
des
découvertes
importantes,
notamment
dans
le
grand
lac du Landreau.
Une
voie
descendait
par
les
Bois-Verts
vers
Chantonnay,
où
elle
traversait
le
Lay
à
Ingrandes
de
la
Réorthe, pour descendre vers l'Espagne.
Aux Herbiers furent trouvées des poteries et des amphores.
De
là,
les
nombreuses
fondations
créées
au
6ème
siècle
par
Saint
Martin
de
Vertou
(qui
mourut
à
Durimum), furent consacrées à Saint Pierre ou à Notre-Dame.
Saint
Pierre
de
Mouchamps,
Saint
Pierre
de
Paillers,
Saint
Pierre
des
Herbiers,
Saint
Pierre
de
Mortagne.
Une
tribu
de
Maures
venant
d'Asie
Mineure
fut
défaite
à
Poitiers,
et
se
réfugia
sur
le
site
rocheux
dominant
la
Sèvre
à
l'emplacement
du
château
de
Mortagne,
et
dans
la
vallée
du
Blanc,
entre
Saint-
Laurent et la Verrie, au Blanc où eut lieu une terrible bataille.
Peu revinrent en Mauritanie, et ils se fondirent dans les populations poitevines.
D'autres
campèrent
au
Chatellier
de
la
Verrie,
où
furent
découvertes
des
monnaies
romaines,
et
des
poteries de cette époque.
Un autre lieu fortifié celtique fut le plateau supportant l'actuel château de TIffauges.
En
l'an
696,
Jules
César
y
établit
un
de
ses
lieutenants,
Crassus,
venant
de
Poitiers
où
il
avait
rassemblé les Taïffales qu'il avait ramenés d'Asie Mineure.
Ce
fut
l'origine
de
la
Taïfallie,
et
de
la
puissante
châtellenie
de
Tiffauges
où,
après
la
réorganisation
de
l'an
mil
fut
érigée
la
baronnie
de
Tiffauges
(qui
domina
tout
le
Haut
Bocage
jusqu'à
la
Révolution
de 1789).
Sur
la
route
décrite
plus
haut
de
Saint-Georges
aux
Herbiers,
une
voie
secondaire
partant
de
l'Echasserie
en
Beaurepaire
monte
vers
la
Loire,
d'où
son
nom
"Chaussée
vers
la
Loire
",
en
passant
près
d'une
"Fontaine
Sacrée",
Belle
Fontaine,
(où,
une
équipe
d'archéologues
chargée
d'effectuer
des
fouilles sur ce qui est l'autoroute, découvrit des vestiges pré-gaulois).
Cette
route
passe
en
la
Gaubretière
au
lieu-dit
la
Grillière
(où
ces
mêmes
archéologues
découvrirent
une
importante
station
romaine),
puis
un
peu
plus
loin
sur
le
vieux
pont
à
deux
arches,
dit
"Pont
Romain de Grume", enfin près du Châtelet de la Verrie pour aboutir à la Loire.
Tout au long de ces voies fut découverte au lieu-dit l'Auriaudière une mine de cuivre.
Là encore on découvre des Plessis (ferme), entouré d'une palissade.
Une
autre
Echasserie
dans
le
Haut
Bocage,
au
Château
de
l'Echasserie
qui
fut
occupé
depuis
un
temps immémorial.
Et sur un rocher d'une ferme voisine nous avons trouvé gravée une curieuse Marelle Templière.
A Pouzauges, César campa sur l'emplacement du vieux château.
Un
de
ses
lieutenants
(peut-être
est
ce
lui
?)
réalisa
les
thermes
gallo-romains
de
Champort
près
du
château de la Cacaudière.
Mais
les
plus
beaux
vestiges
mis
à
jour
furent,
sans
conteste,
à
Durinum,
Saint-Georges-de-Montaigu
où
au
siècle
dernier
les
archéologues
montacutains
mirent
à
jour
de
nombreux
objets
d'art
comme
des poteries sigillées, des statuettes de bronze, des monnaies.
Il y en eut aussi à Mortagne, les Herbiers, Pouzauges.
Le haut bocage vendéen est une terre gallo-romaine.