DAVID (Pierre-Jean) dit DAVID D'ANGERS
Né à Angers en 1788, mort à Paris en 1856.
A
cinq
ans,
il
suit
son
père
engagé
volontaire
dans
l'armée
républicaine
contre
les
Vendéens
Elève de Delusse, il part à Paris en 1808 pour tenter l'Ecole des Beaux-arts
Elève du sculpteur Roland
Suit les cours d'anatomie du chirurgien Beclard
Reçoit en 1810 une bourse annuelle de la ville d'Angers Février 1811,
Prix de la tête d'expression Septembre 1811,
Premier prix de Rome 1811-1816 : séjour en Italie (Rome)
Fréquente
l'atelier
de
Canova
1826
:
nommé
professeur
à
l'Ecole
des
Beaux-Arts
et
membre de l'Institut
Octobre 1848 : député de Maine-et-Loire à la Constituante
Exilé après le 2 décembre 1851
Séjours en Belgique et en Grèce S'installe à Nice Rentre en France en 1854.
Parlons un peu de la sculpture.
Inscription sur le socle :
"Grâce aux prisonniers - Bonchamps l'Ordonne".
Le
général
Bonchamps
est
représenté
dans
une
position
étonnante
pour
une
sculpture
funéraire.
Il
est
drapé,
demi-allongé
sur
son
brancard,
le
torse
nu,
les
bottes
aux
pieds
et
les
armes
proches.
Le sculpteur a ici valorisé le geste ultime du pardon.
Dans
cette
composition,
P.-J.
David
d'Angers
distribue
les
masses
et
les
plans
afin
que
la
lumière accroche les éléments qu'il souhaite dramatiser.
Le
geste
de
la
main,
le
travail
de
l'anatomie,
la
nervosité
du
visage,
renforcent
ce
sentiment.
Charles
Melchior
Artus
de
Bonchamps,
né
en
1759,
vit
sur
ses
terres
de
la
Baronnerie
lorsque
l'insurrection
vendéenne
vient
lui
demander
de
prendre
le
commandement
d'une
armée.
Le 17 octobre 1793, Bonchamps est blessé mortellement à Cholet.
Avant
d'expirer,
cet
homme
de
foi,
ordonne
la
grâce
des
prisonniers
républicains
entassés
depuis plusieurs semaines dans l'église de Saint-Florent.
Le
geste
du
général
vendéen
resta
gravé
dans
la
mémoire
de
Pierre-Jean
David
dont
le
père fut sauvé à cette occasion.
"En
exécutant
ce
monument
j'ai
voulu
acquitter
autant
que
cela
m'est
possible,
la
dette
de
reconnaissance de mon père.
Bonchamps, homme glorieux, tu as légué à l'humanité un trait qui ne sera pas perdu.
En faisant ton monument, j'ai cédé au besoin de consacrer un grand exemple.
J'ai
laissé
parler
la
reconnaissance
que
te
devait
le
fils
d'un
républicain
que
tu
as
sauvé...
"
(P.-J. David d'Angers, Correspondance).
En
1817,
les
restes
de
Bonchamps
sont
retrouvés
dans
le
cimetière
de
Varades
et
sont
provisoirement déposés dans la chapelle de famille.
Une
souscription
est
autorisée
en
juillet
1817
pour
l'érection
d'un
monument
dans
l'église
abbatiale de Saint-Florent.
La
statue
est
l'oeuvre
de
P.-J.
David
d'Angers,
l'architecture
du
tombeau
a
été
dessinée
par
A. Leclère.
L'Etat
a
fait
don
des
marbres,
le
Conseil
Général
de
Maine-et-Loire
a
voté
une
subvention
de
10
000
francs
de
l'époque,
mais
quatre
souscriptions
ont
été
nécessaires
pour
réunir
les
43 000 francs du devis définitif.
Plâtre original pour le monument à BONCHAMPS, daté de 1822.