Commencée
au
IVème
siècle
avec
St
HILAIRE
(300-368)
l'évangélisation
du
Poitou
dura plusieurs siècles.
Au
VIIème
siècle
l'influence
de
St
PHILBERT
(617-684)
à
Noirmoutier
est
prépondérante.
C'est
le
premier
âge
du
monachisme
(mode
de
vie
de
personnes
qui
ont
prononcé
des
vœux de religion).
Puis
de
nouvelles
abbayes
vont
se
créer,
vers
la
fin
de
la
période
avec
Luçon,
Saint
Michel-en-l'Herm, Maillezais, Nieul-sur-l'Autize...
Dans
les
lieux
de
culte,
les
gens
vont
chercher
réconfort,
sens
spirituel,
instruction,
soin
des malades...
C'est
en
ayant
à
l'esprit
tout
le
climat
bouillonnant
de
ces
3
ou
4
siècles
de
Moyen
âge,
que
le Puy du fou a imaginé ce FORT DE L'AN MIL et son village protégé.
Puissant,
majestueux,
contreforté
(muni
d'un
contrefort)
aux
angles
par
4
gros
chênes
venus
tout
exprès
de
la
forêt
de
Mervent,
ce
donjon
a
été
fait
à
l'ancienne,
avec
colombages, torchis et accès au 1er niveau.
La
partie
haute,
couverte
en
lauzes
(pierres
–
Ardoise
épaisse),
aménagée
pour
la
défense, s'appuie sur des hourds qui flanquent les parties verticales.
La partie basse est protégée par une palissade de pieux, au sommet de la motte.
La passerelle de bois, qui enjambe le fossé en eau, en est le seul accès possible.
Il est entouré d'une double protection : palissade de pieux effilés et d'un fossé en eau.
Pour y accéder, il faut franchir l'une des passerelles de bois au nord.
L'ensemble
est
composé
de
5
à
6
chaumières
(couvertes
en
chaume)
s'ordonnançant
harmonieusement autour d'une petite place.
L'architecture
des
3
habitations
principales
(Maison
du
Village
(voir
décor
du
spectacle
Vikings),
Maison
du
Forgeron,
Maison
du
Tisserand)
est
différente,
témoignant
ainsi
de
plusieurs époques.
La
demeure
du
Tisserand
paraît
plus
récente
avec
ses
colombages
et
sa
superbe
cheminée
latérale.
Les
3
autres
constructions
sont
des
cabanes
ouvertes
aux
deux
extrémités
(Forge,
Atelier
de
tissage
actuellement
animalerie
et
la
Cabane
au
bétail
actuellement
la
Bijouterie-
Coutellerie).
Il
y
a
bien
sûr
le
point
d'eau,
la
chapelle
(qui
ne
se
visite
pas)
imaginée
sur
les
bases
d'un
FANUM
(temple
gallo-romain)
mais
ayant
l'allure
d'une
croix
grecque,
sans
oublier
le
clocher (inaccessible) à l'ossature superbe.
L'ensemble
mérite
vraiment
le
détour,
même
si
ce
village
paraît
un
peu
vidé
de
ses
habitants (seul le forgeron est encore là, affairé autour de son enclume...).
Sans
doute
la
population
a-t-elle
fui,
devant
l'arrivée
des
NORMANDS
...mais
allez
donc voir de l'autre côté de la palissade, il s'y passe des choses étonnantes.
Mais venez donc voir de l'autre côté de la palissade, il s'y passe des choses étonnantes.
1. La maison du village.
C'est une maison mixte qui abrite les animaux à droite, et les personne de à gauche.
Au centre, le foyer où l'on cuit les aliments à l'étouffé.
La fumée s'échappe au faîtage du toit de chaume à ciel ouvert.
2. Le Puits du village.
C'est
un
puits
à
balancier,
qu'une
seule
personne
pouvait
se
manœuvrer
grâce
à
un
contrepoids
qui
équilibre
la
charge
à
la
remontée
(aujourd'hui
disparu
pour
des
raisons
de sécurité).
Le
sceau
s'accrochait
au
bout
d'une
corde
et
c'est
en
tirant
sur
celle-ci
qu'ont
pouvait
le
faire descendre et remonter.
3. L'atelier de tissage.
C'est une activité qui a toujours été primordiale.
C'est la raison pour laquelle l'atelier est au centre du village.
L'excavation
du
sol
était
destinée
à
maintenir
le
degré
d'humidité
nécessaire
à
la
solidité des fils travaillés.
Le métier lui-même était vertical à deux barres et on y tissait le lin et la laine.
Aujourd'hui, elle sert de cabane pour le bétail.
4. La maison du tisserand.
La
demeure
du
Tisserand
paraît
plus
récente
avec
ses
colombages
et
sa
superbe
cheminée
latérale en brique, où l'on pouvait cuire des aliments à feu vif.
Avec l'apparition du bas-fourneau, cette bâtisse est devenue la maison du forgeron.
5. La forge.
Le métal est rendu malléable par de multiples "réchauffes" dans un foyer activé au bois.
On
peut
alors
le
façonner
sur
l'enclume,
pour
en
faire
une
épée,
un
fer
à
cheval,
une
pointe de flèche, un couteau, un récipient ou tout autre objet....
6. La maison du forgeron.
Maison typique, rafistolée au cours des siècles, avec ses murs en moellons bien alignés.
Les
forts
chaînages
d'angle,
le
pignon
en
colombage
et
la
souche
de
la
cheminée
perçant
le
faîtage en son centre.
Les ouvertures ne laissent passer que peu de lumière.
7. La cabane au bétail.
Très
harmonieuse
avec
ses
bas
murets,
sa
charpente
incurvée
et
son
faîtage
de
charme
hérissé.
A
l'origine,
elle
abritait
les
grands
animaux
et
sa
partie
supérieure
servait
de
grenier
à
fourrage.
Aujourd'hui, elle abrite la bijouterie et la coutellerie.
8. La petite chapelle.
La
construction
utilise
les
structures
d'un
temple
gallo-romain
(Fanum),
en
les
modifiant
d'un
plan
cruciforme
aux
allures
d'une
croix
grecque
avec
absidiole
(chapelle
secondaire).
Les longues baies d'éclairage ont surtout une fonction défensive.
La
chapelle
est
prolongée
sur
sa
gauche
par
deux
bâtiments
accolés
à
usage
de
sacristie
et de remise.
Vue
des
tribunes,
le
mur
de
façade
conserve
encore
des
éléments
du
portique
du
Fanum
(Poignons de poutre en avancée sous le chaume).
Si
vous
observez
bien
le
fronton,
on
remarque
le
réemploi
de
sculptures
anciennes
(Croix
mérovingienne
–
Chrisme
latinisé
avec
l'alpha
et
l'oméga
et
un
chapiteau
du
VIème
siècle).
Elle ne se visite pas et sert pour le spectacle "Vikings".
9. La Stèle.
On
aperçoit
une
stèle
funéraire
du
VIIème
siècle
rappelant
la
présence
du
cimetière
auprès de la chapelle.
10. Le clocher.
Construit
à
côté
de
l'église,
il
abritait
une
petite
cloche
de
bronze
que
l'on
sonnait
les
offices et qui servait de tocsin dès que l'ennemi approchait.
Pour des raisons de spectacle, cette cloche à été déplacée et se trouve au sol.
Elle mentionne l'année de construction du Fort de l'An Mil.
Ce clocher de 9 mètres de haut est couvert en bardeau (lattes de bois).
Auparavant,
il
était
surmonté
d'une
girouette
représentant
un
coq
en
cuivre
(retirer
pour
des raisons de spectacle).
11. La maison du pêcheur.
Située un peu à l'écart du village, cette bâtisse est très simple.
Constituée d'un simple bardage de bois et de son toit en chaume.
Elle
permet
au
pêcheur
d'étendre
et
de
réparer
ses
filets,
mais
aussi
entretenir
son
embarcation.
Et pour finir notre visite, sortons du village.
Pour le confort des visiteurs du grand parc, plusieurs petites constructions.
A commencer par les toilettes abritées dans un bâtiment en pierres.
Ensuite
les
petits
pavillons
aux
fines
décorations
(engoulant,
et
croix
celtique)
servant
d'endroit réservés au pique-nique.
Et un espace rafraîchissement pour les chaudes journées d'été.
Mais comment étaient construite les maisons des Vikings ?
Les
maisons
vikings
étaient
adaptées
à
la
région
et
donc
construites
avec
les
matériaux
à disposition dans le proche environnement.
La
tourbe
est
le
plus
ancien
et
le
plus
commun
des
matériaux
de
construction,
naturellement isolant.
Les
bâtiments
situés
à
l'intérieur
des
forteresses
circulaires
avaient
de
solides
murs
de
madriers qui ont nécessité de grosses quantités de chêne.
La maison viking était généralement une maison longue nommée halle.
Une
assise
de
pierres
empêchait
les
poutres
les
plus
basses
des
murs
des
maisons
en
bois
de pourrir en les isolant du sol humide.
Cette
assise
pouvait
parfois
supporter
un
plancher
de
madriers
surélevé
qui
permettait
une
certaine
isolation
tout
en
protégeant
un
éventuel
plancher
de
bois
de
la
décomposition.
Les
pierres
des
assises,
avec
les
trous
laissés
par
les
poteaux
de
bois,
sont
souvent
les
seuls
vestiges des habitats vikings.
Plusieurs techniques pouvaient être employées au sein d'une même construction.
Les murs en bois pouvaient être construits de différentes manières.
A
colombage
avec
des
remplissages
en
argile
roidie
de
claies
à
l'intérieur
d'un
châssis
de
chêne.
Avec une alternance de planches horizontales et de poutres verticales.
En bois debout.
En
entrecroisement
de
poutres
horizontales
et
d'encoignures,
en
cloisonnage
avec
des
remplissages d'argile et de fumier.
Les clous étaient couramment utilisés pour l'assemblage de certains éléments en bois.
Les murs étaient construits directement sur le sol sans qu'on construise de fondations.
Les
contours
des
murs
étaient
délimités
et,
généralement,
la
tourbe
de
l'intérieur
de
la
maison était prélevée pour ensuite servir à la construction des murs.
Les murs de tourbe ont généralement une épaisseur de 1 à 1,2 m.
Au
bas
du
mur,
de
grosses
pierres
ou
galets
sont
placés
le
long
des
bords
intérieur
et
extérieur du mur.
Des
mottes
de
tourbe
et
d'autres
pierres
étaient
déposées
en
alternance
sur
les
côtés
intérieur et extérieur.
De la terre était utilisée pour combler les espaces entre les couches.
À
intervalles
réguliers,
des
blocs
de
tourbe
étaient
placés
perpendiculairement
au
mur
afin de le solidifier.
La
section
supérieure
du
mur
était
érigée
avec
des
blocs
en
cale
et
des
mottes
de
tourbe
entre les couches.
À l'extérieur, une légère inclinaison vers l'intérieur était appliquée au mur pour qu'il supporte mieux le poids de la toiture.
À
l'intérieur,
le
mur
se
rétrécissait
légèrement
jusqu'à
sa
mi-hauteur,
puis
s'inclinait
vers
l'intérieur
jusqu'à
ce
que
les
lignes
verticales
du
haut
et
du
bas
du
côté
intérieur
se
rejoignent.
Les
deux
principaux
types
de
charpente
étaient
les
maisons
à
toiture
en
poutres
de
bois
et
les maisons à chevrons, qui comprenaient tous deux plusieurs sous-catégories.
La toiture était généralement faite de trois couches.
A
l'extérieur
de
la
maison
se
retrouvait
de
la
tourbe
dont
le
coté
gazonné
était
vers
le
bas
et
sur
laquelle
de
la
terre
avait
été
compactée,
puis
une
nouvelle
couche
de
tourbe
y
était déposée, côté gazonné vers le haut.
Il
était
également
fréquent
de
placer
de
petites
branches
ou
des
brindilles
sous
la
tourbe
pour empêcher les chevrons de pourrir.