Peut être, entendez vous cette musique lointaine.
Chaque soir, dès les premiers pas de ma promenade sur le lac, à la nuit tomber, ce laissant porter par les vents de l’été elle revient.
On dirait, qu’elle aussi, d’humeur vespérale, elle ce promène.
Elle tourne entre les cimes, au fond des bois, comme un oiseau furtif qui, d’un coup d’aile, essuie les pleurs d’une biche aux aboies.
Oui, je l’entends … je l’écoute … la voila, il me semble qu’elle vient de là bas, elle glisse sur l’eau qui dort…
Sans
doute
sort
elle
d’une
fenêtre
grande
ouverte
de
la
galerie
en
ruines,
où
était
resté
un
piano
oublié,
d’une
blancheur
lustrale,
devant
lequel
revenais
chaque
nuit,
un
virtuose au regard de cristal et qui jouais le concerto préféré de Mozart.
Ses longues mains étaient gantées de soie, il était beau, aérien, avec ses grands doigts.
L’étang, la forêt, tout était suspendu, le souffle du matin emportait avec l’aube blanche, dans laquelle il semblait se draper puis s’évanouir …
Oh mystère de l’ancien temps … de la harpe d’or sur le vieil étang.
cette
nuit,
encore
je
vois
…
je
vois,
les
bas
relief
des
fontaines
qui
peu
à
peu
s’estompent
et
prennent
forme
humaine,
les
musiciens
de
pierre
qui
s’arrachent
à
leur
conditions
de statues incrustées et puis …
Et
puis
sur
le
miroir
immobile
je
vois
s’avancer,
vers
moi,
ganté
de
soie,
le
virtuose
au
regarde
de
cristal,
vêtu
de
blanc,
sa
main
magique
à
disposé
à
fleur
d’eau,
jailli
du
piano
autour
de
mon
violon
qui
l’appel,
et
d’un
boulier
de
gouttes
argent
et
de
perles,
un
cadeau
offert
par
la
brume
du
soir
à
la
nature
aimée,
à
la
muse
promise,
et
déjà
fiancée, un voile de rosée …
Un cadeau offert par la brume du soir à la nature aimée,
à la muse promise, et déjà fiancée, un voile de rosée …